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14 août 2018 2 14 /08 /août /2018 05:00

Je vous souhaite une bonne fête
de
l'Assomption


Vox populi, vox Dei : l'assomption catholique, une croyance d'abord populaire
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie[2]. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle[3]En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle[4]. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle[3]. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel[5].
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie[6]. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt[7]. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles[7].



une fête avant d'être un dogme
Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août.
La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant[8]. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation[9].
En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.
En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90,% des évêques y sont favorables. 10,% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration »[1].
En 1950, Pie XII proclame la croyance en l'Assomption, dogme de l'Eglise Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950).
De nos jours, le 15 août en Outremeuse est un fête qui se déroule sur 3 jours à Liège (Belgique). C'est une célébration religieuse (où la messe y est dite en wallon et en français, où une procession y célèbre l'Assomption) mais la particularité la plus caractéristique de cette fête est de boire un alcool de baies de génévrier appelé « peket », une tradition qui remonte au passé wallon.


L'assomption dans l'église catholique
Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra


Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.


 

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 05:00

Je vous souhaite une bonne fête
de
l'Assomption


Vox populi, vox Dei : l'assomption catholique, une croyance d'abord populaire
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie[2]. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle[3]En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle[4]. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle[3]. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel[5].
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie[6]. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt[7]. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles[7].



une fête avant d'être un dogme
Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août.
La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant[8]. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation[9].
En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.
En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90,% des évêques y sont favorables. 10,% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration »[1].
En 1950, Pie XII proclame la croyance en l'Assomption, dogme de l'Eglise Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950).
De nos jours, le 15 août en Outremeuse est un fête qui se déroule sur 3 jours à Liège (Belgique). C'est une célébration religieuse (où la messe y est dite en wallon et en français, où une procession y célèbre l'Assomption) mais la particularité la plus caractéristique de cette fête est de boire un alcool de baies de génévrier appelé « peket », une tradition qui remonte au passé wallon.


L'assomption dans l'église catholique
Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra


Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.


 

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 18:03

Je vous souhaite une bonne fête
de
l'Assomption


Vox populi, vox Dei : l'assomption catholique, une croyance d'abord populaire
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie[2]. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle[3]En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle[4]. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle[3]. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel[5].
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie[6]. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt[7]. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles[7].


une fête avant d'être un dogme
Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août.
La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant[8]. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation[9].
En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.
En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90,% des évêques y sont favorables. 10,% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration »[1].
En 1950, Pie XII proclame la croyance en l'Assomption, dogme de l'Eglise Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950).
De nos jours, le 15 août en Outremeuse est un fête qui se déroule sur 3 jours à Liège (Belgique). C'est une célébration religieuse (où la messe y est dite en wallon et en français, où une procession y célèbre l'Assomption) mais la particularité la plus caractéristique de cette fête est de boire un alcool de baies de génévrier appelé « peket », une tradition qui remonte au passé wallon.


L'assomption dans l'église catholique
Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra


Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.



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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 05:00

Je vous souhaite une bonne fête

de

l'Assomption

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Vox populi, vox Dei : l'assomption catholique, une croyance d'abord populaire
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie[2]. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle[3].
En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle[4]. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle[3]. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel[5].
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie[6]. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt[7]. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles[7].

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une fête avant d'être un dogme

Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août.
La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant[8]. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation[9].
En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.
En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90,% des évêques y sont favorables. 10,% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration »[1].
En 1950, Pie XII proclame la croyance en l'Assomption, dogme de l'Eglise Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950).
De nos jours, le 15 août en Outremeuse est un fête qui se déroule sur 3 jours à Liège (Belgique). C'est une célébration religieuse (où la messe y est dite en wallon et en français, où une procession y célèbre l'Assomption) mais la particularité la plus caractéristique de cette fête est de boire un alcool de baies de génévrier appelé « peket », une tradition qui remonte au passé wallon.


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l'assomption dans l'église catholique

Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra

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Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, .
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964) a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise,
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.

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